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Réception du théâtre de Marivaux au 18e siècle

 

Marivaux a reçu beaucoup de critiques négatives durant sa carrière. Avec le recul, nous pouvons affirmer qu’il y a eu un manque de compréhension de la part du public ou plutôt un refus d’adhérer à la fiction qu’il proposait. Le spectateur ne parvient pas à trouver un objet comique durable comme chez Molière, puisque les comédies de Marivaux ne prennent pas réellement partie. L'actrice et metteure en scène française Anne Kessler dira : « Le rôle du théâtre, selon Marivaux, c'est de décrire sans dénoncer, c'est d'exposer sans juger, c'est d'observer sans trahir et c'est surtout de révéler sans chercher à convaincre. »

 

Le théâtre de Marivaux est pauvre en didascalie et laisse place à une certaine abstraction. Dans une pièce écrite pour la Comédie-Française, il écrit, comme indication de lieu : foyer de la Comédie-Française. Par là se révèlent toute son audace et son avant-gardisme. Pour lui, le jeu doit reconquérir l’espace.

 

Anne Kessler, qui a monté La double inconstance en 2014, cite Marivaux : « Je me suis bien sûr attachée à cette phrase de Marivaux que tout le monde connaît : « l’acteur, c’est celui qui fait semblant de faire semblant. » Et à cette autre : « si on me traitait d’homme d’esprit, j'en serais heureux, mais rien ne me ferait davantage plaisir que si on disait de moi que j'ai corrigé quelques vices chez certains de mes contemporains. »[1]

[1] http://www.theatreonline.com/Spectacle/La-Double-inconstance/51134

Entrevue avec Catherine Vidal pour la production Les sincères et Le legs à l'École supérieure de l'UQAM. 

Caméra : Marc Lamontagne

Montage : Marc Lamontagne et Jessika St-Onge

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