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 Mot de la metteure en scène : 

           

 

 

 

 

Catherine Vidal

 

Catherine Vidal se fait remarquer comme metteure en scène avec une adaptation du roman d’Agota Kristof, Le grand cahier, créée en 2009, dans la salle intime du Prospero et reprise dans plusieurs théâtres et au CNA depuis ce temps. La pièce, créée par Le Groupe Bec-de-Lièvre qui a monté plusieurs autres pièces, reçoit les éloges des spectateurs comme de la critique. Vidal met ensuite en scène une autre adaptation très personnelle d’un roman, soit Amuleto de Roberto Bolano au théâtre de Quat’sous en 2010. Elle crée le spectacle de 12 minutes Joseph-la-tache dans le cadre du parcours déambulatoire Naissance pour le NTE en 2010. En 2012, au OFFTA, elle met en scène Mais qui est Philippe Katerine ?, un laboratoire qui prend la forme d’un collage des œuvres et entrevues de l’artiste musical Philippe Katerine en création collective avec Le Groupe Bec-de-lièvre. Sa chanson Êtres humains est d’ailleurs reprise pour la transition entre Les sincères et Le legs. Toujours en 2012, elle porte à la scène du Théâtre d'Aujourd'hui un texte du québécois Étienne Lepage, Robin et Marion, oeuvre qui ébrèche l'histoire d'amour de la pièce Le jeu de Robin et Marion, écrite en 1283. Le travail de Vidal se poursuit au Prospero en 2013 avec Des couteaux dans les poules de l’auteur anglais David Harrower suivi d’Avant la retraite de l’auteur autrichien Thomas Bernhard en 2014. En 2014 il y a aussi eu 2050 Mansfield : rendez-vous à l’hôtel à l'Hôtel Le Germain, projet collectif alliant danse et théâtre et Mayday remix à l'Usine C, projet de Mélanie Demers auquel elle a collaboré. Elle met en scène pour la première fois un spectacle de marionnettes et de théâtre pour la jeunesse en 2015 avec Le cœur en hiver, d’Étienne Lepage. Le conte revisite celui de La reine des neiges d’Anderson publié en 1844, bien loin de l’adaptation par Disney! Ensuite il y a eu Le miel est plus doux que le sang de Simone Chartrand et Philippe Soldevila au Théâtre Denise-Pelletier en 2016, puis plusieurs mises en lectures et mises en scène avec des finissants d’écoles de théâtre. Elle a d’ailleurs monté Mademoiselle Julie à deux reprises, à l’UQÀM en 2013 et à l’École nationale de théâtre du Canada en 2016. Elle est présentement en résidence au Théâtre du nouveau monde (TNM), duquel elle a reçu la bourse Jean-Pierre Ronfard, et pour lequel elle prépare une lecture singulière de L’idiot de Dostoïevski avec Étienne Lepage. Elle prépare en même temps la mise en scène d’un texte coup de cœur pour elle, Je disparais du norvégien Arne Lygre, publié en 2011. En 2016, la revue théâtrale Jeu, en plus d'une page couverture, lui consacre une rubrique au sein du dossier « Théâtre de rêves ». 

« J’ai depuis longtemps un rendez-vous avec Marivaux. Sa noirceur latente m’attire et me fait la promesse d’une partition riche à déchiffrer. Presque aucune didascalie, tout est à déterrer sous les répliques. J’ai toujours trouvé que l’humour a une racine sadique et cette racine trouve un terreau magnifique chez Marivaux. Elle côtoie la précision des tourments de l’âme humaine et tout cela rend son œuvre beaucoup plus profonde qu’une conversation élégante sur l’amour, étiquette qui colle encore à cette dramaturgie.

J’ai choisi de monter deux pièces d’un acte pour offrir aux élèves de quoi se mettre sous la dent. Deux pièces à monter, cela offre également une plongée plus longue dans cet univers et le contexte (exercice pédagogique) dans lequel ces pièces sont montées me permet d’en faire aussi un objet de recherche. Si nous gardons une certaine légèreté dans Les sincères, nous ouvrons assurément le ventre de la pièce Le legs pour y exposer toute la cruauté qui y grouille. »

Mais qui est Philippe Katerine?

OFFTA, 2012

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